ROQUEFORT triomphale novillada des Hermanos Martinez-Pedres


Novillada de 18h
6 novillos de  P E D R E S

Pour

Louis   H U S S O N

Andres  R O C A   R E Y

Joaquim  G A L D O S


Pour raisons de sécurité et de contrôle, seule la puerta grande était ouverte . Donc il fallait prévoir suffisamment de temps pour rejoindre sa place. Ce que peu ont fait. Donc il y avait la queue, et le paseo a été retardé de quelques minutes.
Les chevaux des aguaciles étaient particulièrement jeunes et fougueux, et ils avaient du mal à rester immobiles, à reculer, et par leurs mouvements, ont fait louper la clé qu'avait pourtant très bien lancé le maire Pierre Chanut. Après consultation auprès d'une spécialiste, les mors étaient mal montés, et ça devait blesser la bouche des chevaux. De plus, alors qu'ils sont d'habitude sous tranquillisants, là visiblement non.


Louis Husson n'avait pas débuté qu'on entendait déjà un « vamos Louis ! » Il a pris le 1er toro, et par des naturelles l'a entraîné au centre de la piste, applaudissement.
Le toro a ensuite eu un comportement qu'ont eu tous ses congénères : impossible de les fixer aux planches le temps que le picador s'installe.
Ce toro fut donc piqué au soleil, et en sortant exécutera une magnifique vuelta de campana qui le laissera à moitié sonné.
Alors qu'il récupère doucement, Louis Husson l'entraine pour une autre pique, légère et applaudie. Roca Rey fait un quite par chicuelinas très lentes et très serrées, tandis que le cheval de picador s’emmêle les pattes et se retrouve à reculons dans le callejon... Ils sont dissipés les chevaux aujourd'hui !

Banderilles par péones en bleu, dont El Santo. Début de faena au centre par une série droitière en cercle et en douceur. Le toro conduit pourtant délicatement Louis Husson vers la porte du patio de caballos, tandis que le jeune s'efforce de le ramener vers le centre. Le public s'ennuie, et j'entends : « il fait un desplante à un toro qu'il ne domine pas ! » Joli coup d'épée, mais cinq coups de descabello.

Le second toro, tout marron, sort du four comme un joli gâteau au chocolat. Il se tape violemment deux fois contre les planches avant de fuir devant Andrès Roca Rey, et en plus en boitant. Le public veut le changement ! Mais Roca Rey arrive à l'intéresser, et l'amène au centre, où tout le monde demande le changement. Le président sort le mouchoir vert. S'ensuivent des discussions dans le callejon, quel toro va t'on sortir maintenant, le réserve ou le second de Roca Rey, et comment faire rentrer celui là ? D'habitude les toros on les sort morts, pas vivants, et puis on n'a pas de cabestro...
Mais finalement, il rentre presque tout seul, et sort le second prévu pour Roca Rey .

Il est noir, et Andres le capte immédiatement dans sa cape, pour l'amener au centre réaliser quelques chicuelinas au millimètre. Comme les autres, le toro échappe aux péones pour attaquer la cavalerie. Il court en tous sens, et fini par se faire piquer sans avoir cessé un instant de courir. Une seconde rencontre, très légère, car l'animal ne veut pas être piqué. Joli quite au centre du maestro Roca Rey, qui occupe l'arène et ne laisse pas le terrain à ses compañeros. 
Trois belles paires de banderilles sont posées, rapidement et proprement. Brindis au public.

Roca Rey attend le toro au centre, le fait passer dans son dos et devant, le tout trois fois et sans bouger ses pieds d'un grain de sable. Gros applaudissements ! Première série de la gauche sous les olés, et la musique débute. Une série de la droite, un peu plus hachée. Suivent plusieurs séries, que j'ai regardé parce que c'était super, et pris aucune note. Une belle épée très acclamée et le toro le poursuit sur vingt mètres. Deux oreilles, vuelta triomphale.

Le toro noir sort lentement. Joaquin Galdos est vêtu de rose tendre. Il se fait bousculer par l'animal et roule à terre pour éviter les cornes, tandis que le picador se place. Une pique forte et prolongée sous les sifflets du public. Puis une autre, avec auparavant un placement digne de ce nom (le seul je crois). Le picador est poussé, mais le toro ayant tourné autour de la cavalerie, pas du coté qu'il attendait. Il se cramponne donc à sa monture, en attendant la fin de sa punition.
Belles banderilles, où un péon salue. Jolie entame de Joaquin Galdos, la musique démarre. Galdos maîtrise son sujet, à droite et à gauche, c'est varié, on ne s'ennuie pas. Il fait arrêter (avec difficulté) la musique pour la mise à mort. Un beau coup d'épée, deux oreilles. Vuelta fleurie (bruyère, casquette pourrie, châle...)


Le second de Louis Husson est magnifique ! Louis a du mal à le fixer dans sa cape, mais il le place parfaitement pour la pique (donc deux bons placements). Pique, qui elle est loin d'être parfaite, mais bon... Banderilles bruyantes, le péon ayant visiblement loupé une carrière de chanteur d'opéra.
Louis dédie le toro à ses deux compañeros. Sachant le gamin intelligent et à l'aise pour s'exprimer, nul doute qu'il a su leur dire tout le bien qu'il pensait de leurs métiers.
Faena soporifique au possible dans un silence nous laissant apprécier les aboiements du canin voisin, et les conversations de bistro de la buvette du Comité des Fêtes, juste à coté. Une mete y saca, un pinchazo, deux avis, deux descabellos. Je n'ai pas compté les coups d'épée.

Le second toro de Roca Rey sort et court non-stop tandis que dans le callejon on s'agite pour essayer de fermer la porte du toril restée coincée ouverte, mais le toro n'a pas l'intention de rentrer !
Pas plus que ses congénères il ne veut rester près des planches le temps du placement du picador, mais la porte s'est finalement refermée. Deux piques par le « moins mauvais » picador (dixit fiston). Galdos veut faire un quite, mais le toro est rétif et le jeune se retire près des planches. Banderilles trop trop longues, et il est déjà plus de 20h...
La faena d'Andres Roca Rey est montée en puissance et en musique (puissante aussi!), le garçon domine parfaitement son répertoire et le toro qui l'accroche pourtant, et il roule à terre sur lui-même pour échapper à la corne qui l'a fait trébucher. La musique joue toujours, comme un troupeau de mammouths impossible à arrêter (dixit le président du matin). Deux tiers d'épée efficace, vuelta.

Très beau ce 7ème toro, tout noir. Enthousiasmants débuts de Galdos. Les peones vont ils retenir le toro aux planches le temps de l'installation du picador ? Eh bien non ! Le toro pousse fort, et voilà l'équipage équestre collé aux planches, tandis que le picador pique et repique sous les sifflets. Le grand péon chocolat se fait poursuivre pour la seconde fois et lâche sa cape pour courir plus à l'aise. Deuxième pique, une forte dose, le picador aura mal au bras demain matin. Il veut sortir lâchement par le petit coté, mais le président lui donne l'ordre de faire tour le tour.
Joaquin Galdos torée en musique, sur le coté de l'ovale vers la présidence, il sourit, il veut mettre la pâtée à Roca Rey. De temps en temps il s'arrête et les gens applaudissent. Il torée sous les conseils d'un type à cheveux gris, un ancien torero : Angel Gomez Escorial  (merci Pierre) que je n'ai pas reconnu et qui lui parle depuis le callejon. Galdos termine d'un magistral coup d'épée juste devant la présidence et le toro tombe raide mort. Une oreille, vuelta.
Sortie à hombros des deux péruviens, juste après celle à pied tête basse de Louis Husson.
Les spectateurs avaient le sourire, il était 21h.

Remplissage de la Monumental en Pins au 2/3 je dirai, et le matin bien peu hélas.

isa du moun 

Photos de Romain Tastet : 

























































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