Reseñas des novilladas de la Féria de Parentis 2015



San Bertomiu 2015: Final en Mansedumbre majeure

Photos de Philippe Latour
Arènes de Parentis, dimanche 09 Août : 3ème Novillada de la Féria de San Bertomiu 2015
6novillos de Castillejo de Huebra et José Manuel Sanchez mansos, décastés et faibles pour
Miguel Angel Leon : un avis et silence, salut au tiers
David de Miranda :   un avis et silence, un avis et silence
Alejandro Marcos : silence, ovation
9/10 émes d’arène  par une météo en légère amélioration

Rien à retenir de cette novillada, les novillos de Castillejo de Huebra et de José Manuel Sanchez ont gâché la fin de cette féria. Mélange pour certains de Murube et d’Atanasio Fernandez., hétérogènes de présentation, ils se sont surtout comportés en mauvais Conde de la Corte.
Faibles, certains invalides auraient du être changés, ils ont trop manqué de caste pour être intéressants à la pique et exploités à la muleta.

 Miguel Angel Leon  reste profilé devant, ou plutôt à côté  du premier, seul novillo à avoir donné un peu de jeu à la muleta. La faena sans transmission finit par lasser le toro et le public. .  Il tue mal .Face au quatrième très vite soso et décomposé, il repart dans une faena à rallonge, profilée .Comme il tue moins mal, il salue au tiers.

David de Miranda essaie sans y parvenir de tirer quelque chose d’un premier novillo faible qui se défend sur place avec  genio. Il  réalise  la seule faena de l’après-midi face à son second.  Après quelques séries convenables mais sans transmission par la faute d’un   bicho  faible et andarin, le torero   visite   le ruedo au gré des déplacements de l’animal. Toro et faena vont à menos.

Alejandro Marcos, un des héros du concours de Saint Perdon 2014 n’a pas eu de chance au sorteo. Son premier est un invalide, que le président peu inspiré cette après-midi, oublie de renvoyer aux corrales. 

La faena est sans intérêt aucun. Le dernier, vrai Atanasio Fernandez, est un manso carabiné. Il fuit cape et piquero.Il est très avisé et dangereux. Après vérification au matadero, il a un voile sur l’œil gauche. Ce problème qui aurait du être identifié au sorteo explique aussi qu’il charge plus facilement ce qui est derrière le torero et pas le leurre.
A la pique Alberto Sandoval s’en voit pour le châtier . 

Le président, qui n’y voit  pas grand-chose lui non plus, tarde à autoriser le cavalier à changer de terrain pour piquer. Et pourtant, le toro, mal tenu par les cuadrillas, avait pris un premier puyazo dans le terrain du toril en poussant alors qu’il refuse tout contact dans le terrain opposé .Excellent travail de Sandoval qui réussit à coincer  le toro pour le châtier devant le patio de caballos. Comme d’habitude, une partie du public, n’y comprend rien et proteste, une explication au micro s’imposait, c’est cela aussi la pédagogie. Le palco oublie les banderilles noires qui s’imposaient  elles aussi.

Panique aux banderilles, malgré l’excellent brega du peon de confiance de Marcos. Peon qui avec courage et métier va l’aider à se débarrasser, sain et sauf, de ce manso de gala après une faena d’alinio.


Ainsi se termine une Féria 2015 dont on retiendra l’exceptionnel lot de Los Manos et le courage de Guillermo Valencia.

San Bertomiu 2015  ,grande novillada de Los Manos et triomphe de Guillermo Valencia


Arènes de Parentis, dimanche 09 Août : 2ème Novillada de la Féria de San Bertomiu 2015

Photos de Philippe Latour

4 novillos de Los Manos (un sobrero du même fer remplace le troisième, qui s’est cassé une patte en piste) bien présentés, encastés et créant de l’émotion dans le ruedo pour
Guillermo Valencia : une oreille, deux oreilles
Louis Husson :   salut au tiers, un avis et silence
1/2 arène  par une météo toujours aussi automnale
Salut des banderilleros au troisième
Sortie par la Puerta Grande de Guillermo Valencia et du mayoral



Il est des matinées qui vous redonnent le moral. Découvreurs d’élevages (Raso del Portillo, Valdellan,….), les organisateurs de Parentis nous ont proposé pour cette novillada matinale un lot de la Ganaderia  Los Manos.Cet élevage a déjà commencé à faire parler de lui en Espagne avec en particulier un indulto à Saragosse. Le lot présenté ce jour est  constitué de quatre utreros très typés Santa Coloma-Buendia, avec du trapio sans surcharge pondérale et des armures astifinas. Ils ont offert une palette de comportement varié avec des toros braves et nobles et des mansos con casta. Leur lidia était très exigeante du premier tiers à l’estocade, et le danger toujours présent en piste .A eux quatre, ils ont pris 15 piques soit le total des piques des douze toros des corridas de la Brède et Eauze. Et les Los Manos ont poussé, eux !!!
Les deux jeunes toreros présents au cartel ont contribué avec leurs moyens au succès de cette novillada.
Certes ce ne fut pas parfait .Mais la notion de perfection est subjective. Cerdans ayatollahs toreristes n’y ont pas trouvé ce qu’ils appellent de l’émotion artistique. Mais il y avait en piste de vrais toros, et non des toritos afeités pour figuritas, et l’émotion est venue de la caste et du courage et c’est cela la Fiesta Brava.

Le premier novillo sera le meilleur de l’après-midi. Il prendra trois très belles piques en partant de loin et en mettant les reins.  

Au second tercio, très encasté, il règne en patron dans le ruedo. Il surveille tout ce qui s’y passe et remate après chaque peon qu’il poursuit. Guillermo Valencia débute par une bonne série de doblones .Il se croise pour une belle série à gauche. A droite, il a du mal à trouver le sitio et commence à se faire déborder .il ne recule pas et finit par se faire accrocher de façon très violente et spectaculaire. 

Groggy, il va mettre plusieurs minutes à récupérer .Il reprend les trastos pour estoquer le novillo. Dommage que cette faena tourne court ainsi, le Los Manos est mort sans pouvoir être exploité à fond. Une petite partie du public réclame une oreille, la majorité la vuelta du toro. La présidence novice  s’emmêle les pinceaux et récompense le torero, malgré une faena incomplète, et oublie le novillo dont l’arrastre est ovationnée.
Le troisième est un bel exemplaire dont la sortie laisse présager qu’il est très encasté. Hélas, il se fracture une patte sur une passe de cape et doit être remplacé. Le sobrero, un peu fuera de typo, est doté d’une armure impressionnante. Manso, il donne l’occasion à Curro Sanchez, le mayoral de Pedraza, de donner une démonstration en le piquant avec efficacité à deux reprises. 

Guillermo Valencia a à face à lui  un manso con casta. très sérieux. 

Le début de faena est un peu compliqué pour le torero, mais il reste devant et ne recule pas .Le colombien s’arrime et réalise au centre de la piste de très bonnes séries dont une superbe avec un très bon pecho pour la conclure. Il ne s’agit pas toréo artiste  face à un novillo soso, mais de l’affrontement d’un torero vaillant et courageux avec un toro de respect.J’avoue que je préfère nettement cette tauromachie à la première. L’estocade est rapide d’effet et la présidence récompense le jeune torero de deux oreilles

Louis Husson est toujours en difficulté. Son premier est un excellent novillo très châtié à la pique .Il met en déroute la cuadrilla aux banderilles et devient le maître de la piste.

 Bon début de faena du landais qui reprend en main le Los Manos par une  série de doblones et une bonne entame de faena. Puis petit le novillero va perdre pied, reculer sur chaque passe et l’utrero va prendre le dessus. Le dacquois va rester en dessous des possibilités offertes. Il tue mal et doit se contenter de saluer au tiers alors que l’arrastre est ovationnée.

Le dernier a un fond de bravoure mais, trop piqué à la première rencontre, il sortira seul des suivantes. Un peu faible, mais noble il vient bien dans la muleta. Le torero passera à côté et ne profitera pas de la charge du novillo. La faena est approximative, lointaine et mal conclue à l’épée.


Merci à l’ADA et à tous les acteurs présents en piste pour cet excellent moment partagé avec eux et les spectateurs présents sur les gradins. Cette novillada prouve l’intérêt des organisateurs à faire appel à d’autres encastes que celle de Domecq, n’en déplaise à certains penseurs et organisateurs…
San Bertomiu 2015  ,1ére novillada décevante

 photos de Philippe Latour



Arènes de Parentis, samedi 08 Août : 1ére novillada de la Féria de San Bertomiu 2015
6 novillos de Monteviejo bien présentés, les uns  manquant de force et de caste, les autres mal exploités par les toreros pour
Juan Miguel : silence, un avis et salut au tiers
Vincente Soler : une oreille, vuelta
Lilian Ferrani : quelques sifflets, silence
¾ d’arènes il a plu à partir du troisième et il faisait froid

Pas grand-chose à retenir de cette novillada. Côté bétail, les Monteviejo très bien présentés, parfois trop lourd ont pour certains manqué de forces et de race. Pour les autres, ils ont rencontré des novilleros limités qui n’ont pas su les exploiter.

Le premier freine quand il charge dans la capote de Juan Miguel. Il vient sans conviction à la pique et pousse moyennement lors des deux rencontres. Il est faible mais  a, en début de faena ,une bonne corne droite.

 Le torero ne se croise pas et reste profilé. Il se découvrira et sera accroché à deux reprises. Le toro baisse vite de ton, devient tardo et accrocheur.  Le novillero arrache quelques passes  Tout cela est fade et même l’estocade, habile, ne lui permet pas de couper une oreille.
Le quatrième, costaud et faible, le désarme dès les premières lances de capote. Le public, surprenant ce jour quand on connaît le sérieux que veulent y apporter, les organisateurs de l’ADA Parentis., va fausser le premier tiers .Il proteste à la première pique bien portée par le picador fétiche de Parentis (Titi  Agudo). Celui-ci relève le palo alors qu’il fallait continuer à contenir la charge.

 Probablement décontenancé, il va rater deux des trois piques suivantes, peu aidé par un toro qui a une charge de manso. A la muleta, le novillo met la tête dans les premières passes.

 Tardo, il vire soso assez rapidement. Le torero qui manque de bagage, n’exploite pas cette soseria. Il reste profilé, et est incapable de créer l’émotion que le bicho ne transmet pas. Les deux toro et torero vont à menos, et la faena traîne en longueur. L’estocade entière en avant nécessite l’usage du verdugo. Le Monteviejo ne baisse pas la tête et Juan Miguel doit s’y reprendre à trois fois. Il saluera à la demande de son fan club.
Vincente Soler s’est trompé de placita. Il impose à son piquero un simulacre de tercios de piques, là où une partie du public attend des mises en suerte et des vrais puyazos (et je ne parlerai pas de la pique montée à l’envers). 

Aux banderilles, il est plus spectaculaire que sincère. On sait que ce garçon est un valiente et qu’il manque de bagage technique et de sens artistique .Mais de là, à plonger dans le trémendisme pueblerino dès les premières passes, il ya un pas qu’il n’hésite pas à franchir. A la limite de l’accrochage, il recule à chaque passe, reste fuera de cacho et rend compliqué un toro qui posait relativement peu de problèmes. La faena, à défaut de peser sur l’utrero, porte sur une partie du public  qui réclame et obtient une oreille après ce qui n’est pas une faena et une estocade en place rapide d’effet. Le président se fait un peu tirer l’oreille, mais doit céder en vertu d’une pétition majoritaire (sic transit gloria mundi).
Le cinquième est le meilleur novillo du lot.  Il fait illusion à la pique grâce à l’excellent travail du piquero. 

A la muleta, il est noble, un peu lent .Il offre toutes les possibilités d’une faena à condition d’avoir un minimum de bagage technique. Très en dessous du Monteviejo, Vincente Soler donne des passes sans se croiser, sans construction. Il finit par se faire dominer par le toro. 

La vuelta qu’il s’accorde après un pinchazo et une demie en arrière est un peu contestée alors que l’arrastre est applaudie.
Lilian Ferrani est passé complètement à côté.  

Son premier est un peu compliqué .Il est avisé et demande une lidia autoritaire. L’arlésien baisse les bras et tue ; heureusement pas trop mal  après quelques passes. Il entend quelques sifflets comme après sa seconde faena face à un novillo noblote, plus simple et qui permettait plus que les quelques passes égrenées avant une estocade basse.

A l’issue l’issue de cette course, le public  n’a pas vu grand-chose., Les efforts des organisateurs  ne sont pas récompensés. Le ganadero constate qu’il a encore du travail pour faire de ses Monteviejo ,les successeurs des Barcial Cobaleda .  Tout le monde est donc déçu. Tout le monde non car il y a sur les gradins un groupe d’individus mal élevés  qui se fout de la novillada. Ils braillent d’un bout à l’autre de la course perturbant les tercios de pique, ne respectant pas les toreros et faisant profiter le public de leur indigence intellectuelle (congénitales ou quand ils ont trop bu). Il s’agit d’une banda locale bien connue qui oublie tous ses devoirs d’hôtes , le respect du aux toreros et au travail des organisateurs J’espère très sincèrement que les  responsables locaux sauront les recadrer.

Suite de la Feria, par une météo prévue plus clémente, j’espère,avec
à 11 heures quatre novillos de Los Manos (encaste Santa Coloma) pour
Louis Husson
et Guillermo Valencia

à 18h six novillos de Castillejo de Huebra (encaste Murube) pour
Miguel Angel Leon
David de Miranda

Alejandro Marcos

Thierry Reboul

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